Archives de catégorie : Actualités

Les posts d’actualités de la MTMSI et de ses membres

Guatemala : les luttes des peuples Mayas

Café Actualité du Centre de Documentation Tiers Monde de Montpellier (Ritimo) le mardi 8 mars 2016 sur le Guatemala (Amérique centrale) et les luttes des peuples autochtones mayas pour la justice et la défense de leur territoire par Amandine GRANDJEAN du Collectif Guatemala, ex Coordinatrice terrain et de l’équipe.

Devoir de vigilance des multinationales : « Il n’est plus tolérable d’attendre »

RanaPlaza-660x315 Devoir de vigilance des multinationales : « Il n’est plus tolérable d’attendre »
 Altermondes suit depuis longtemps le travail du Forum citoyen pour la RSE et de toutes les organisations de la société civile qui se battent pour que le droit au travail décent soit reconnu partout dans le monde. C’est pourquoi, nous reprenons aujourd’hui cette tribune collective exhortant l’Etat français à accélérer l’approbation d’une texte de loi sur le devoir de vigilance des multinationales tout au long de leurs chaines de sous-traitance.

Le 30 mars 2015, l’Assemblée nationale votait en première lecture un texte d’une avancée historique pour la protection des droits humains et environnementaux : la proposition de loi relative au devoir de vigilance des sociétés mères et entreprises donneuses d’ordre. Elle exige des grandes entreprises qu’elles se conduisent de manière responsable, ce qu’elles prétendent déjà faire. Le dispositif réclame d’elles de mettre en œuvre un plan de vigilance pour l’ensemble de leur chaîne d’approvisionnement, c’est-à-dire incluant leurs filiales et sous-traitants en France et dans le monde. Près d’un an après ce vote exemplaire, ce texte est toujours bloqué. Le Sénat y a publiquement martelé son opposition et a décidé, en novembre 2015, d’en abroger tous les articles. L’Assemblée nationale doit maintenant en réaliser une seconde lecture ; or, la proposition de loi n’a toujours pas été inscrite à l’ordre du jour de ses travaux. Il n’est plus tolérable d’attendre.

Large soutien populaire

Et pourtant, cette proposition est soutenue par de nombreux parlementaires décidés à voir concrétiser une loi qui protège l’intérêt général, et par une coalition inédite d’acteurs de la société civile, ONG et syndicats. Ce texte bénéficie également d’un large soutien populaire. Selon un sondage réalisé par nos organisations, trois Français sur quatre estiment que les multinationales doivent être tenues responsables juridiquement des impacts humains et environnementaux provoqués par leurs filiales et sous-traitants.

Près de 190 000 citoyens ont signé la pétition demandant aux pouvoirs publics de garantir la mise en œuvre de cette loi. L’indignation suscitée par des drames humains comme l’effondrement au Bangladesh de l’immeuble du Rana Plaza en 2013 est toujours vive : près de 1 200 ouvriers qui produisaient des vêtements pour des marques occidentales, notamment françaises, y ont trouvé la mort. Ou encore par le naufrage de l’Erika au large des côtes bretonnes en 1999, qui a endommagé de manière irréversible l’écosystème. Imposer un devoir de vigilance permet de prévenir de tels drames et éviter que des entreprises exploitent des travailleurs partout dans le monde en bafouant leurs droits par la recherche d’une production à moindre coût.

Combat pionnier

Depuis un an, des dirigeants de multinationales chuchotent qu’ils soutiennent une telle régulation, dont ils anticipent un impact bénéfique sur leur compétitivité à l’international, dans un contexte d’évolution vers davantage de responsabilité pour les acteurs économiques. Le Forum pour l’Investissement responsable, qui regroupe investisseurs, gestionnaires de fonds et consultants, a également apporté son soutien à cette proposition de loi. Et si la France craignait d’être isolée dans un combat pionnier, ce n’est plus le cas ; elle peut désormais compter sur des initiatives similaires initiées par plusieurs pays, dont la Suisse et l’Allemagne. Lire aussi : Les entreprises sous la contrainte juridique des droits de l’homme Le gouvernement, par la voix de son secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement, a réitéré en novembre 2015 son soutien à ce texte de loi. Quand sera-t-il alors inscrit aux travaux de l’Assemblée, et rendu effectif ? Une telle loi permettrait de traduire les grandes déclarations et les engagements internationaux de l’Etat français en actes concrets. Son examen doit être accéléré pour permettre son entrée en vigueur sans attendre un nouveau scandale social ou environnemental impliquant des entreprises françaises.

Les signataires : 
Florent Compain, président des Amis de la Terre ; Geneviève Garrigos, présidente d’Amnesty International France ; Ghislaine Hierso, présidente de l’Association française des Petits Débrouillards ; Bernard Pinaud, délégué général du CCFD – Terre Solidaire ; Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT ; Alexandre Grillat, secrétaire national confédéral de la CFE-CGC ; Geoffroy de Vienne, conseiller du président confédéral de la CFTC et président d’Ethique et Investissement ; Guillaume Duval, président du Collectif Ethique sur l’étiquette ; Karim Lahidji, président de la FIDH ; Nicolas Hulot, président de la Fondation pour la Nature et l’Homme ; Michel Capron, président du Forum Citoyen pour la RSE ; Bernard Chevassus-au-Louis, président, d’Humanité et Biodiversité ; Françoise Dumont, présidente de la Ligue des droits de l’Homme ; Michel Grandmougin, président de Peuples Solidaires – ActionAid France ; William Bourdon, président de Sherpa ; Luc Bérille, secrétaire général de l’UNSA.

L’ÉTAT CENSURE LA MOBILISATION CITOYENNE POUR LE CLIMAT DANS L’HÉRAULT

Communiqué de presse du Mercredi 25 novembre 2015

Nous avons appris avec stupéfaction ce mercredi, par un simple communiqué de presse de la préfecture de l’Hérault, que la marche pour le climat qui devait se tenir dimanche 29 novembre à Montpellier était purement et simplement interdite.
Le collectif Climat montpelliérain, regroupant plus de 100 organisations locales et qui appelait à cette grande mobilisation citoyenne pacifique et non violente, exprime sa profonde colère contre ce qu’il qualifie d’acte de censure politique.
En effet, les termes de Monsieur le Préfet de l’Hérault sont sans équivoques lorsqu’il appelle à l’interdiction des « manifestations, cortèges et rassemblements tendant à l’expression de revendications ou d’opinions », au nom de la sécurité publique.
Ainsi, toutes les opérations commerciales (fête des vignes) ou sportives (plus de 1500 personnes attendues au 20km de Montpellier dimanche) prévues ce week-end sur Montpellier sont pour leurs parts et contre toutes logiques maintenues !
Le collectif, s’il prend acte de cette interdiction et annule son appel à manifestation ce dimanche, reste déterminé à alerter et à mobiliser les citoyens sur l’urgence de la crise climatique.
Face à cette interdiction, le collectif réfléchit donc aux actions et initiatives qu’il pourrait organiser sur Montpellier pendant la COP21 pour :
– exiger des gouvernants et des instances mondiales qu’ils prennent enfin des décisions efficaces pour limiter la hausse des températures sur la planète ;
– démontrer notre détermination à changer ce système – responsable à la fois du dérèglement climatique et d’innombrables injustices sociales – et affirmer l’existence d’alternatives concrètes.
Nous sommes en ÉTAT D’URGENCE CLIMATIQUE : plus que jamais la société civile, unie et solidaire a le devoir de faire entendre les exigences citoyennes avant, pendant et après la COP21.
Nous ne nous laisserons pas bâillonner !
Plus d’infos :
http://coalitionclimat21.org
https://alternatiba.eu/montpellier
Contact presse : montpellier@alternatiba.eu – 06 15 71 68 50