Le mercredi 23 juillet, le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU examinait une résolution sur l’envoi d’une commission d’enquête sur les crimes de guerre commis par Israël à Gaza. Cette résolution a été adoptée. Sans surprise, les États-Unis ont voté contre. Mais nous avons été profondément choqués de voir notre pays, la France, s’abstenir sur cette résolution. S’abstenir sur l’envoi d’une commission d’enquête, nous avons donc peur de la vérité ?
Hier l’armée israélienne, entre autres crimes, a bombardé une école de l’UNRWA (agence des Nations Unies) où s’étaient réfugiés 800 personnes, à Beit Hanoun, dans la bande de Gaza. Il y a 17 morts et 200 blessés. Nous vous invitons à lire le témoignage à la suite de ce communiqué. Israël, qui a mis sur carte informatique l’ensemble de la bande de Gaza, qui peut bombarder la maison qu’il veut, quand il veut, ne pouvait pas ignorer qu’il s’agissait d’une école de l’UNRWA et que de nombreuses personnes s’y étaient réfugiées. Après les maisons, les hôpitaux, les écoles où plus de 100.000 réfugiés se sont placés sous la protection de l’ONU… Coïncidence de date, peut-être. Mais une fois de plus, c’est l’impunité dont Israël se croit assuré qui a tué. La France et les pays européens qui se sont tous abstenus et les États-Unis qui ont voté contre portent une lourde responsabilité dans tous les crimes qui sont commis à Gaza.
Chaque fois que la « communauté internationale » cherche à ménager le pouvoir israélien, en imaginant que cela pourra faciliter un règlement du conflit, Israël le prend comme un nouveau « permis de tuer ». Rappelons que fin 2008, le « rehaussement » des relations de l’Union Européenne avec Israël n’a précédé que de quelques semaines le déclenchement de l’opération « Plomb durci ».
Aujourd’hui, depuis le déclenchement de l’offensive israélienne contre la population palestinienne de Gaza, il n’y a pas de jour sans que Benyamin Netanyahou ne se targue du soutien de la communauté internationale pour justifier ses crimes, y compris lorsqu’il s’adresse à l’opinion israélienne. Faut-il rappeler que les déclarations scandaleuses du Président de la République de notre pays, le 9 juillet, font partie des soutiens dont se targue le pouvoir israélien ?
La France doit maintenant s’engager pour exiger d’Israël de permettre à la commission d’enquête de l’ONU de faire son travail. Elle doit agir immédiatement pour une protection internationale du peuple palestinien, et faire pression sur Israël en appliquant des sanctions tant que ce pays poursuit ses crimes et ne se conforme pas au droit international.
Car c’est aussi l’impunité dont Israël peut se targuer qui tue tous les jours à Gaza et dans le reste de la Palestine.
Le Bureau National AFPS, vendredi 25 juillet 2014