Film de Moussa Touré, coproduction France-Sénégal, 2012

LE FILM : Un village de pêcheurs dans la grande banlieue de Dakar, d’où partent de nombreuses pirogues. Au terme d’une traversée souvent meurtrière, elles vont rejoindre les îles Canaries en territoire espagnol. Baye Laye est capitaine d’une pirogue de pêche, il connaît la mer. Il ne veut pas partir, mais il n’a pas le choix. Il devra conduire 30 hommes en Espagne. Ils ne se comprennent pas tous, certains n’ont jamais vu la mer et personne ne sait ce qui l’attend.

Suivi d’un débat sur le soutien aux cinémas d’Afrique, avec Soumaïla Koly, cinéaste, musicien, écrivain.
« La diffusion de ces cinématographiques à fortes identités culturelles, s’inscrit dans les enjeux de la diversité. Voir, entendre, comprendre d’autres visions du monde, d’autres points de vue, d’autres imaginaires à travers le septième art, est sources d’enrichissement, un rempart à la pensée unique et à son corollaire l’uniformisation culturelle. Les cinématographies africaines sont l’expression de la différence, de la vitalité d’un continent redevenu un enjeu géostratégique par ses ressources minières et sa population. Comment comprendre les mutations de la rive sud de la méditerranée sans se confronter aux questionnements de ses hommes et ses femmes qui font du cinéma un espace d’expression libre? Le septième art devient un trait d’union entre les peuples, en apprenant de l’Autre nous nous rapprochons de ce que nous sommes réellement. »