Instants de vie couchés sur papier glacé ou fixés sur une toile

En Haïti, Elodie Perriot, photographe du Secours Catholique, près de trois ans après le séisme, nous fait partager son regard sur la vie d’après. Les villages de toiles sont toujours présents, l’épidémie de
choléra continue de sévir, mais, en même temps, la construction de maisons antisismiques avance, les enfants retrouvent des écoles, des programmes de soutien à l’agriculture sont mis en place. Tout cela est long, trop long pour les Haïtiens, qui n’ont même plus leurs papiers d’identité, un lent travail de reconstitution de l’état civil a commencé. Le secours catholique soutient de nombreux programmes, 12 millions d’Euros seront investis sur 5 ans.
Fixés sur la toile, la vie ordinaire dans les bidonvilles. Abris de fortune, tôles peintes rouillées, bois récupérés, bâches délavées, de la Cité soleil en Haïti au faubourg de Nairobi, en passant par les décharges de l’Inde,

Nadine H. avec ses pinceaux a choisi de voyager autrement.
Jean-Marie Gautier, photographe d’Enfants, s’attarde sur l’expression des enfants de Manille, il met en scène leurs jeux et leur joie de vivre. On en oublierait presque les constructions précaires, les rues défoncées, la vie dans les cimetières ou sur les décharges. 20 millions de Philippins vivent dans des bidonvilles dont la moitié à Manille.
Grâce à l’action de programmes locaux soutenus par Enfants du Mékong, plusieurs bidonvilles ont réussi le pari de vivre dans des endroits plus sains et de s’en sortir. Enfants du Mékong, depuis plus de 50 ans, éduque, forme et accompagne aujourd’hui 60 000 enfants qui aideront leur pays demain.